SAINT ANDREWS (GNB) – Les membres du Conseil canadien des ministres des pêches et de l’aquaculture ont conclu leur rencontre à Saint Andrews après avoir discuté de la gestion du développement de l’aquaculture et de l’amélioration de l’accès au marché pour le poisson et les fruits de mer.

La réunion a été coprésidée par le ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Rick Doucet, et le ministre fédéral des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Dominic LeBlanc.

« Les pêches et l’aquaculture sont des composantes vitales de l’économie du Nouveau-Brunswick, a déclaré M. Doucet. La collaboration avec les autres gouvernements nous permet d’accéder aux meilleures données scientifiques possible et aux pratiques les plus efficaces pour faire prospérer nos secteurs de manière durable tout en maintenant leur position concurrentielle sur le marché mondial. Je remercie tous les délégués d’avoir travaillé dur et avec diligence, ces deux derniers jours, et j’espère qu'ils ont apprécié leur séjour à Saint Andrews. »

Les membres du conseil ont partagé leurs priorités et discuté des façons de travailler en partenariat pour faire progresser leurs objectifs, soit de stimuler la croissance économique, de renforcer l’accès au marché mondial pour le poisson et les fruits de mer canadiens, incluant le phoque, et de protéger les océans, les côtes, les voies navigables et les pêches du Canada.

« Mes collègues des provinces et des territoires et moi-même travaillons ensemble afin de garantir la santé de nos eaux et de nos océans, de même que la prospérité et la durabilité de nos industries de la pêche et de l’aquaculture, a dit M. Leblanc. En assurant un esprit de confiance et la coopération, nous allons faire des progrès sur d'importantes questions relatives à l’environnement et aux pêches qui profiteront à tous les Canadiens. »

Les ministres ont par ailleurs réitéré leur engagement à accroître leur collaboration en matière de conservation marine et à travailler ensemble pour atteindre les cibles de conservation marine des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Ils ont également discuté des effets néfastes causés par les espèces aquatiques envahissantes sur les infrastructures et l’environnement et ont renouvelé leur engagement à collaborer pour lutter contre les espèces aquatiques envahissantes.

Les espèces aquatiques envahissantes ont considérablement réduit certains stocks de poissons indigènes du Canada. En plus de détériorer l’environnement, les espèces envahissantes font perdre des milliards de dollars chaque année en termes de recettes et de revenus du tourisme, d’infrastructures détériorées et de mesures de lutte.

La valeur économique et le potentiel du secteur de l’aquaculture du Canada ont également fait l’objet de discussions. Reconnaissant le potentiel de l’aquaculture pour la création d’emplois, la croissance et la prospérité économiques dans les communautés éloignées, rurales, côtières et autochtones, les ministres ont examiné une stratégie de développement de l’aquaculture du conseil, échelonnée sur trois ans, et fourni des directives supplémentaires. La stratégie prône un développement vigoureux d'une aquaculture durable sur le plan environnemental, une croissance responsable et la mobilisation des intervenants.

Les ministres ont discuté du processus visant à revoir les modifications de la Loi sur les pêches, annoncé par le gouvernement fédéral le 20 juin. Ce processus réinstaurera les protections éliminées qui concernent le poisson et son habitat et ajoutera des mécanismes de protection modernes. Ils ont été assurés que la consultation sera au cœur de cet examen, et que les points de vue des provinces et des territoires, du public, des Premières Nations et de divers intervenants, y compris l’industrie et les groupes environnementaux, seront entendus. Ils ont convenu que l’éventail complet des opinions exprimées serait pris en considération, et il y aura d’autres occasions pour discuter de la marche à suivre.

L’accès au marché pour le poisson et les produits de la mer canadiens et la nécessité de continuer à mettre l’accent sur leur qualité élevée ont également été évoqués. Les ministres ont convenu de dresser l’inventaire de programmes de financement des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, qui soutiennent tout particulièrement le secteur du poisson et des fruits de mer. Le dialogue a porté sur les débouchés commerciaux du poisson et des fruits de mer, ainsi que sur les récents efforts internationaux des gouvernements fédéral et provinciaux visant à promouvoir l'industrie canadienne du poisson et des fruits de mer, par exemple dans les salons professionnels. Ils ont également discuté du Programme de certification et d’accès aux marchés des produits du phoque, qui appuie la chasse au phoque commerciale et qui permettra d’assurer que les produits du phoque issus de la chasse autochtone sont certifiés afin d'être vendus sur la scène internationale, y compris dans l’Union européenne.

Ils ont été informés de l’initiative d’énergie propre du gouvernement fédéral et ont discuté des possibilités d'innovation. Ils ont indiqué que l’innovation et l’adoption de technologies propres peuvent améliorer l’efficacité et la réputation de tout secteur.

Alors que la réunion se terminait, ils ont convenu de poursuivre leur collaboration afin de déterminer les approches permettant de faire progresser les priorités et les objectifs communs au cours des prochains mois.

Le gouvernement fédéral s’engage à protéger cinq pour cent des zones côtières et marines d’ici 2017 et 10 pour cent d’ici 2020. De plus, il a récemment annoncé le début de la période de consultation publique d’une durée de 30 jours concernant le projet de Règlement sur la zone de protection marine d’Anguniaqvia niqiqyam. Le projet de règlement fera l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada, le 25 juin, pour lancer la période de consultation qui se prolongera jusqu’au 25 juillet.

Les exportations canadiennes de poisson et de fruits de mer continuent d’augmenter, affichant des ventes totales de six milliards de dollars en 2015. Il s’agit d’un taux de croissance record de 21 pour cent, et d’une hausse de un milliard de dollars par rapport à 2014. Près de 50 pour cent des produits de la mer consommés dans le monde proviennent de l’aquaculture. D’ici 2030, on estime que la demande finira par dépasser l’offre de 40 millions de tonnes.

La pêche récréative contribue de façon significative à l’économie canadienne, surtout dans les zones rurales. Par exemple, en se basant sur l’enquête de 2010 sur la pêche récréative au Canada, la pêche sportive a injecté 8,3 milliards de dollars dans les économies locales.